Jean NAVARRE

Biographie de "La sentinelle de Verdun"

 
                                         

Retour

 
                                                 
 

Sa jeunesse

 

Sa guerre

 

Convalescence

 

Sa famille

 

Son père

 

Son frère

 

 

Nés le 8 août 1895 à Jouy-sur-Morin (Seine et Marne), Jean- Marie-Dominique  NAVARRE et Pierre son frère jumeau , sont les fils d’André NAVARRE et de Jeanne de Coëscon. Ils sont les aînés d’une famille de onze enfants. Leur père est l’un des plus importants fabricants de papier de France.

Jean a une enfance difficile. Il est renvoyé de différents collèges en raison de fugues ou indisciplines répétées.

A l’age de 10 ans, il est pensionnaire avec Pierre au collège de Grenoble de 1905 à 1908. Ils s’en échappent à plusieurs reprises avant d’être renvoyés. Au collège des Dominicains d’Arcachon ils fuguèrent de nouveau et y restèrent peu de temps. Puis c’est le collège de Dax où Jean se cache dans le jardin, au grenier ou sur le toit. Encore une fois le collège ne veut pas les garder.

Découragé, son père confie Jean à un précepteur. En 1910, 1911 et 1913 l’abbé Barges, est chargé de terminer son instruction. Il passe brillamment sa première partie de baccalauréat en 1910.

Après, il est envoyé dans une pension de famille en Angleterre avec son frère. Il est séparé de son jumeau et s’enfuit à plusieurs reprises.                             

 

Cette fois, son père fait embarquer Jean à Londres sur un grand voilier japonais avec mission de le débarquer à Marseille. Sur le bateau il peint « des aquarelles d’une excellente venue ». Après, il est de nouveau confié à l’abbé Barges pour faire sa philo qu’il rate ce qui met fin à ses études classiques.

Après un court séjour dans une usine où il ne s’adapte pas à des horaires réguliers il entre dans une école de mécanique dont il est renvoyé pour fugue.

Enfin, en octobre 1913, c’est l’école de la rue de Clignancourt il prépare l’entrée à l’école supérieure d’aéronautique. Il travaille et donne satisfaction à ses professeurs jusqu’en juin 1914 date à laquelle il disparaît pendant quinze jours pour aller faire un stage au Collège d’Athlètes de Reims. Il suit les cours du lieutenant Hébert et travaille avec le célèbre coureur à pied Jean Bouin.

 
 

Dés l’âge de dix huit ans il s’intéresse à l’aviation

Le dimanche, avec son frère Pierre, ils vont à Buc ou à Juvisy pour voir voler les avions.

« Je n’avais pas cessé d’éprouver le désir de devenir pilote, malgré les calculs et autres formules ingrates qu’on cherchait à m’ingurgiter, je ne  voulais pas faire de l’aviation en chambre. Il me fallait voler »

Début juin 1914  il entre comme élève pilote à l’école civile des frères Caudron au Crotoy (Somme) et n’a pas le temps de passer son brevet avant la déclaration de guerre le 2 août 14.

Le Crotoy. Ecole d'aviation Caudron     

 
 

 

 
                 

Photo collection d'Yves Schmitt.

     
 

Il reprend du service le 31 janvier 1917, après sa convalescence, et revient au front en mars.

Mais sa blessure et la mort de son frère jumeau Pierre le 15 novembre 1916 le  conduisent à des écarts qui  l’amènent au Conseil de Guerre. Peu après son retour à la N 67, à mi-avril, il est arrêté par les gendarmes à Vadelaincourt où est basée son escadrille pour avoir renversé des agents de police avec sa voiture (voir « Anecdotes »). 

Jugé « irresponsable » il est rapidement relâché. Les expertises médicales montrent que son système nerveux est atteint par sa blessure, le surmenage et le chagrin subi à la mort de son frère jumeau. A la suite de quoi il entre dans une maison de santé pour se soigner pendant des mois.

Le rapport des médecins précise « On peut affirmer qu’il n’aurait pas commis la faute dont il est actuellement inculpé s’il n’avait pas été dans cette phase nettement pathologique qui suivit sa blessure et sa commotion, et qui aggrava le choc moral causé par la mort de son frère ».

En septembre 1918, complètement remis, les médecins l’autorisent à reprendre l’entraînement.

Il est prêt à partir au front lorsque l’armistice est signé.

Après la guerre il envisage la traversée de l’Atlantique mais son projet n’est pas retenu. Il propose également de passer sous l’Arc de Triomphe en avion le 14 juillet 1919.

Il est engagé comme chef pilote chez Morane-Saulnier et présente les avions aux futurs acheteurs.     Photo : Collection David Méchin

 
                                                 
     

 

     
                                                 
 

Jean Navarre est mort à Villacoublay (Yvelines) le 10 juillet 1919 quelques jours avant de fêter ses vingt quatre ans.

Il se tue en se posant hélice calée selon son habitude. Il est un peu court et après être passé au dessus de lignes télégraphiques son avion décroche et vient percuter le mur d’une ferme en bordure de l’aérodrome.

Ses obsèques ont lieu le 12 juillet à la chapelle de l’hôpital Dominique Larrey à Versailles. 

Il est inhumé au cimetière de Tartas (Landes).

 
                                                 
  Retour en haut de page                                      
                                                 
  Retour à la page d’accueil